(A WOMAN'S HEART IS AN OCEAN OF SECRETS)

Citation :

"le coeur d'une femme est un océan de secrets"

Une journée normale. Le soleil s'est levé depuis maintenant une bonne heure, voire même deux. Jaime émerge de son sommeil avec difficulté, passant une main, deux mains sur son visage encore endormi. Une envie irrésistible lui dit de rester dans son lit et de se retourner sans ses couettes. Mais il a un projet d'arts appliqués à finir pour l'université ainsi qu'une mère seule à seconder. Il a aussi rendez-vous avec Tonia dans l'après-midi. Une journée à peu près comme les autres, excepté le travail d'arts. En t-shirt et caleçon, il descendit les escaliers d'un pas lent et mou, pas encore tout à fait sorti de son sommeil. Les yeux plissés, il débarqua dans la cuisine, la luminosité du soleil l'attaquant de plein fouet par la fenêtre de la porte vitrée. Il se laissa tomber sur une chaise de la cuisine, rêvassa quelques secondes puis se releva pour aller chercher un bol dans l'armoire suspendue ainsi qu'un paquet de céréales pour petit-déjeuner et une brique de lait dans le réfrigérateur. Il mangea, lentement, tranquillement, cuillère par cuillère allant à sa bouche. Il passa une main dans ses cheveux, lorsque sa mère déjà toute prête et habillée, arriva dans la cuisine. « Bonjour chéri, vu ta tête je suppose qu'il n'est pas l'heure de te faire la causette » commença-t-elle, visiblement de bonne humeur. Jaime s'efforça d'avoir une tête réveillée et lui fit un sourire. « Je dois partir au boulot » ajouta-t-elle. « Pense à acheter du pain lorsque tu vas voir Antonia cet après-midi » lui demanda-t-elle. « Je laisserai de l'argent sur la commode à l'entrée » dit-elle enfin en un sourire. Elle se volatilisa, lançant un bisou volant à son fils. Ainsi donc il devrait acheter du pain. « Mais.. » commença-t-il alors que la porte d'entrée claqua. « ..je n'irai peut-être pas voir Tonia » acheva-t-il comme pour ne pas laisser sa phrase en bouche. Il débarrassa alors sa table une fois qu'il ait fini de manger. Toujours en t-shirt caleçon, il émit l'idée d'aller prendre une douche. Mais d'abord, quelques minutes posé dans le divan. Oui c'était une bonne idée. Il détestait aller chercher le pain. Il détestait aller en ville, tout simplement. Sauf pour voir Tonia ou son meilleur ami, et pour aller travailler - pour ça il n'avait pas le choix de toute façon. Oui, il détestait - enfin plutôt n'aimait pas - les gens du coin tout simplement parce que ces derniers le regardaient d'un mauvais oeil. Tout cela à cause de son nom de famille. Beckov. Un nom de slovaque qui lui vient des origines slovaques de son grand-père, un nom qu'il n'aimerait d'ailleurs plus porter, ce dernier lui rappelant son père, ce traître qui l'a abandonné lui et sa mère il y a quelques années de cela. Il n'y peut rien le gamin, et tous les habitants, ultra-conservistes comme ils sont, le lui font payer en le considérant comme une sous-merde. Mais bon, Jaime avait toujours tendance à tout dramatiser, c'était tout lui. De plus il n'était même pas sûr qu'il irait voir Tonia, n'était même pas sûr qu'il en avait envie. Il préférait l'éviter pour l'instant. Allez savoir pourquoi. Enfin si, il savait très bien pourquoi. Les dernières fois qu'ils s'étaient rejoints en ville, Jaime avait eu des envies bizarres. Comme celle d'embrasser sa meilleure amie, par exemple. Et cela l'effrayait plus qu'autre chose. Il n'était donc pas très en phase de la revoir. Néanmoins, il alla prendre une douche, ce qui lui mettrait sûrement les idées un peu mieux en place.

P.S : ne pas oublier le travail d'arts appliqués.
P.S² : ne pas oublier de prendre son service au bar.