✻ i find shelter in this way.

prayin' for daylight

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Un véritable cirque, c’était tout ce que t’inspiraient ces centaines de boites de médicaments et toutes ses boites de conserves qui trainaient dans les placards de ta grand-mère. Cette dernière était alitée pour des soucis de santé, dès lors tu comprenais parfaitement qu’elle n’est pas la tête au rangement. Cependant les femmes de ménages qu’elle payait été loin de prendre leur tâche à cœur. Debout sur un tabouret, tu prends prend de trier avec une prudence et attention les boites de médicaments périmés et ceux encore susceptibles d’être utilisé. Penser aux autres – en particulier les enfants du tiers monde – était très important toi et puis pourquoi jeter des remèdes qui pourraient aider autrui ? Des bruits de talons frappent le plancher en bois avec une rythme soutenu qui te rappelle la démarche de ta sœur ainé,  et sans te tromper que tu la vois pénétrer dans la cuisine en un soupir exaspéré presque impatient. « C’est quoi ce cirque ? Tu fais les vides greniers des boites périmées ?! ». Te dit-elle en levant les yeux au ciel avant de s’asseoir sur le rebord de la fenêtre donnant sur la véranda de la maison familiale où il y a quelques années vous veniez passer vos vacances d’été. Poppy n’avait jamais aimée cet endroit, au contraire de ton avis qui la plupart du temps différencié du tien. Tu te sentais bien n’importe où, l’inconnu ne t’effrayait aucunement et quant au manque des habitudes tu savais assez bien d’adapter à une situation. Ta présence ici, elle était uniquement pour venir en aide à ta grand-mère dont les problèmes de santé avaient eu raison de sa détermination à rester en solitaire comme une pure pionnière de ses anciennes années passées. Elle avait besoin de repos, de soins – peu énormes en soit – et de présence de ses proches. Ta décision avait été radicalement prise et même quelques regrets sommeillés encore en toi, tu sais qu’il y a un temps pour toutes choses et que chaque chose à toujours sa propre place. Tu esquisses un sourire amusé tout en secouant la tête avant de descendre de ton perchoir. « On peut dire ça. Cette pièce avait un grand besoin de ménage et de tri. Les femmes de ménages n’ont pas vraiment fait leur boulot ! ». « Vois le bon côté des choses, ça ira aux plus défavorisés ! ». Au vue du timbre de voix de ton lien fraternel, tu reconnais bien là sa mauvaise foi, ses habitudes à San Diego lui manquent et même si elle était partie en ta compagnie pour prendre le large, avoir le temps de réfléchir tu avais l’impression que les choses n’allaient pas réellement au mieux pour elle. Cela te peinait, elle était ta sœur la personne en qui tu avais le plus confiance et pour qui tu serais toujours présente peu importe ce qui pouvait arriver. Tu croises les bras contre ta poitrine, la toisant d’une œillade attentive et silencieuse. « Tu sais on n’est pas encore paumé en plein désert au Sahara. ». Répliques-tu en souriant alors qu’elle mêle son rire au tien. Le crissement des pneus se fait alors entendre sur les graviers du jardin abordant la demeure de ta grand-mère. Ta sœur se penche légèrement pour observer l’inconnu qui en sort et le son qui sort de sa bouche témoigne de son approbation physique. « Il y a le type de l’homme qui murmure à l’oreille des chevaux à midi Tortue ! ». Tu soupires en voyant qu’elle a toujours ce même vocabulaire à l’égard du jeune brun. Mais bon, tu sais combien on ne le refera pas et puis elle était égale à elle-même. « Il s’appelle Adam, et non l’homme qui murmure à l’oreille des chevaux. ». Poppy hausse les épaules tout en le toisant d’un air suffisant. « Et alors on s’en fiche, il est canon et en plus il bosse dans un ranch. ».

Quelques heures plus tard c’est en compagnie d’Adam que tu marchais le long des barrières de l’enclos des chevaux. Ces derniers détenaient alors à tes yeux, une parcelle de liberté et le paysage du soleil qui commence à décliné possédait un panel de couleurs reposant et chatoyant à la fois. Les coudes posaient sur les barrières en bois, tu observes l’horizon en silence. « Tes projets de rester à Galveston sont toujours les mêmes depuis ton arrivée ? ». La voix du jeune homme est bien loin d’être sans intérêt, tu sens intérieurement que sa curiosité bien que ténue n’en demeure pas moins dénué de tout sens. Tu tournes légèrement la tête sur le côté pour l’observe tout en esquissant un maigre sourire aux commissures des lèvres. Il passa la main dans sa tignasse en bataille avant de remettre son chapeau, venant s’appuyer légèrement à ton coté. « Je suis venue ici pour aider ma grand-mère, je préfère pas me donner une marge. Je suis là pour un moment, le temps qu’elle reprenne du poil de la bête, après advienne ce qui se doit d’être fait. ». Prémédité comme tout prévoir, pour toi c’était du pareil au même. Tu n’aimais guère prévenir et prévoir un avenir alors que tout était possible dans l’existence. Tu savais que tu désirais devenir pharmacienne, c’était comme une vocation chez toi mais la santé de tes proches était un facteur de prise de décision qui t’avais amené à prendre une décision. Une décision qui te permettait également de prendre l’élan téméraire de la vie. « Alors ce qu’il adviendra dans ta vie sera uniquement de la surprise, un hasard c’est ça ? ». Te demande-t-il doucement avec un air moqueur et amusé à la fois. Une teinte de défi se lisait dans son intonation de voix, le genre de défi qui intérieurement te faisait frissonner. Une remarque que tu gardes bien de faire partager à haute voix, donc tu le gardes juste et uniquement pour toi. Vous échangez un sourire complice qui en signifie bien plus long que les mots que vous pourriez prononcer. « C’est un peu ça … Juste un conseil, attention à tes arrières tu es loin d’en déplaire à certaines … ». Ironises-tu avant de reprendre la marche en direction de la maison principale. Seulement tu es bien vite rejointe par Adam, qui te tire par la main comme pour te ramener à sa hauteur. « Le problème vois-tu c’est qu’il n’y a pas lieux d’en avoir certaines quand il y en a qu’une. ». Il te gratifie d’un clin d’œil avant de courir en direction de la grange où un des employés de la famille l’interpellait pour affaires. Décidément, les sous-entendus ne cessaient de pleuvoir aujourd’hui.